Rapport d’activité par Sœur Paul :
Nous nous sommes quittés en septembre, alors nous reprenons le cours de la vie au foyer et du foyer qui prend un autre aspect avec le départ de Marie Colin, remplacée par Amandine.
En octobre se met en place la 1ère séance à la piscine de Laneuveville et le 1er cours de danse hebdomadaire à Vandoeuvre.
Un courrier est adressé à la revue ‘’Les veillées des chaumières’’ pour demander si des abonnés proches de Ludres accepteraient de nous partagent leurs anciens numéros. En réponse, la secrétaire de la revue pendant 3 mois nous a envoyés des numéros.
A l’EHPAD sainte Thérèse se sont tenues les assises des Associations familiales catholiques de Mth et Melle, au cours de laquelle je présente le foyer, faisant appel pour solliciter des adhérents, des familles d’accueil, des gourmets de madeleines de Liverdun; le soir même, nous est remis un chèque de 60E d’un généreux donateur.
Sylvie a 60 ans ; sa famille a organisé une belle réception en son honneur ; une magnifique composition de 60 roses lui a été offerte par les Résidentes, le personnel, des représentants du Foyer et ses amis : que de beaux souvenirs !
Le 20 octobre ont été célébrées les obsèques de Monsieur Castet , initiateur et co-fondateur du Foyer; les Résidentes y ont participé . Une fois de plus, rendons hommage à Monsieur Castet pour son action et dévouement pour le Foyer qui était comme son 5ème enfant.
Octobre se termine et nous n’avons pas de volontaires de service civique alors qu’un appel en candidature a été déposé en juillet ; plusieurs jeunes se sont présentés, mais postulant dans diverses structures, ils choisissent celle qui leur convient le mieux (distance, emploi du temps, week end travaillés).
Novembre se prête à la vente de madeleines de Liverdun ; une lettre au maire pour demander un emplacement gratuit pour vendre les samedis des madeleines sur la place Ferry reçoit une réponse positive. En passant commande à la fabrique des madeleines, nous avons eu un contact avec Monsieur Vincent Ferry, le nouveau propriétaire. Monsieur Ferry qui est en fauteuil roulant, dynamise son entreprise. Le prix d’achat ayant augmenté, j’ai eu une conversation avec lui, lui contant mon histoire avec les Madeleines, histoire vieille de plus de 10 ans ; donc nous gardons le même prix d’achat, à charge d’aller chercher la livraison ; m’interrogeant sur la raison de vendre des madeleines, je lui explique le foyer ; il trouve cela intéressant et tout d’un coup, je lui demande s’il veut bien parrainer le foyer, ce qu’il accepte, avec autorisation écrite de le signifier sur nos documents. Quand notre projet sera formalisé définitivement, nous pourrons le contacter.
Nous avons participé à toutes les cérémonies civiles, culturelles, religieuses pour le centenaire de l’armistice. Comme tous les ans, à Colombey les Belles, nous avons applaudi le groupe des ‘’ Pas gâtés’’, peut-être, mais quel talent et dynamisme.
Avec l’accord de sa fille, Madame Helluy, administratrice à l’Association, une messe de quarantaine a été célébrée à l’intention de Monsieur Castet.
Décembre est une période fort occupée ; c’est d’abord la visite de saint Nicolas : ‘’C’est Monsieur Petit’’ clame Perle. Il y a les activités et répétitions pour notre fête de Noël, la participation au téléthon et son lâcher de ballons, des ventes de madeleines, une sortie à Obernai et à la place Stanislas pour admirer le sapin de Noël.
Nous fréquentons la paroisse et y sommes reconnues, Perle a fait la quête et avec Emmanuelle elle a été invitée à signer un bébé qui allait être baptisé.
Dans le cadre de la fête de Noël, nous partons pour l’église sainte Anne où un concert spirituel est donné par la chorale étudiante saint Jean Paul II et les enfants de la catéchèse ; à la fin, chaque participant était sollicité à faire une démarche à la crèche : y déposer un lumignon.
Vient notre fête de Noël avec une mise en scène très libre d’un conte de Marie Noël ‘’le Noël du riche honteux’’ ; les artistes applaudies ont conduit les spectateurs vers un goûter et leur petit marché d’hiver.
L’année 2019 s’ouvre sous de bons auspices ; le 1er Janvier, Sylvie est en retraite à la grande satisfaction de sa famille et de nous tous. Une rencontre avec son tuteur a permis d’organiser son nouveau rythme et l’adaptation s’est faite d’une façon relativement facile. C’est ainsi que les matins sont un atelier cuisine ; Sylvie avec la présence aidante d’une accompagnante prépare le déjeuner et le dîner de chaque jour. Grâce au concours d’une professeur d’enseignement ménager et d’un petit livre de cuisine, nous préparons des menus variés que les autres résidentes apprécient, tout en manifestant une certaine frustration : ‘’Et nous, on ne fait pas’’ ; alors le samedi après-midi est devenu atelier de cuisine où sont confectionnés le dîner du samedi et du dimanche, pour la satisfaction de toutes.
Bonne nouvelle et peine s’entrecroisent. Le 13 janvier, Gwenola avait le grand chagrin de perdre sa maman ; nous l’avons entourée de notre affection. Gwenola a fait preuve d’une grande force ; elle a participé à la préparation de la célébration, a préparé un mot d’adieu qu’elle a voulu lire, affirmant :’’Je vais à radio déclic, je sais parler dans un micro ‘’.
Le cours de danse pour une séance a émigré à Sainte Thérèse. Thierry et François, 2 amis du Foyer font partie d’un club de peinture. Sur une idée de lier danse et peinture, ils sont venus accompagnés pour une séance peinture /danse, la jeune professeure de danse étant participante.
Radio déclic s’est aussi délocalisée ; l’animateur, au vu du mauvais temps, est venu enregistrer l’émission au Foyer : merci, Simon d’avoir soin de nous.
Les « gilets jaunes » ne nous ont pas simplifié la vie. Une rencontre nez à nez un samedi, place du marché a laissé des traces de peur. Gwenola et Perle ont essuyé le désagrément des parcours déviés, descendues à un arrêt de bus d’une autre ligne ; appel au secours :’’On ne sait pas où on est’’ -’’Restez où vous êtes, garde le portable dans ta main, on vient vous cherchez’’ ; après plusieurs échanges téléphoniques, on arrive à les localiser.
Comme d’habitude des RV médicaux ont jalonné le mois, facilités par Mesdames Aubry, Berthelemy, Fischer, toutes 3 infirmières qui conduisent les résidentes à leurs différents rendez-vous. Une rencontre a eu lieu avec elles, Monsieur Robaux et moi-même. Merci, Mesdames pour votre ide appréciable et appréciée. Des arrêts maladie du personnel compliquent la prise en charge.
Des sorties ont éclairé le mois : le film de Mary Poppins dans sa nouvelle version, le concert de la Mandolaine à l’église Saint Livier à Saint Max.
En février nous accueillons Nadia pour un stage de 3 semaines dans le cadre d’une formation assurée par l’organisme Poinfor, de Saint Dizier ; entreprenante et active, elle a réalisé beaucoup d’activités avec les Résidentes.
Le 28, dernier jour de ce petit mois, commence la première séance de zoothérapie avec Valérie et Happy, sa chienne. Le lien a été fait par Monsieur Petit, adhérent et bénévole au Foyer. Valérie , kinésithérapeute, n’exerçant plus sa profession et disposant de temps libre, s’est proposée à venir au foyer tous les 15 jours : proposition acceptée pour le bonheur de toutes.
Deux rencontres ont eu lieu avec Mr Robaux, des salariées et moi-même. Ce mois-ci il y a eu des absences du personnel pour un arrêt de maladie prolongé et un autre pour une intervention chirurgicale. Comme d’habitude les maladies d’hiver ont sévi : gastro, grippe , bronchite,
Le 1er mars, à la salle Brassens, proche du foyer, nous participons à la soirée jeux où chacun peut apporter un jeu personnel ; on se fait tout doucement, d’une année à l’autre des amis.
Le cours de danse s’est déplacé au foyer pour une 2ème fois ; dans l’alliance danse et peinture, les Résidentes ont pris conscience qu’elles pouvaient peindre, se projeter dans une autre mode d’expression.
Avec Mr Robaux nous rencontrons, Lisa, volontaire service civique, qui sur proposition de la référente du service civique de Ludres, devient salariée, en remplacement d’une accompagnante en longue maladie. Et c’est une autre jeune service civique que nous accueillons, Charifati, originaire de l’Ile Mayotte.
A la médiathèque de Ludres, nous participons à la fête du ‘’ court métrage partout en France.
Rance’’. Conduites par Monsieur Petit et son épouse, à la salle Raugraff, nous avons apprécié le spectacle annuel du groupe ‘’Nancy, trisomie 21’’
La date du gala de danse se rapproche ; tout un dimanche après -midi est consacré à la répétition générale, puis la venue de la coiffeuse pour « être belles… » Et le 31 mars arrive le grand jour. Emotion, joie, crainte, stress ; et écouter, encourager, rassurer … pour finir dans la joie de la réussite, la joie d’avoir osé affronter un public, ce qui n’est pas rien ; mais elles avaient de fervents supporters car 3 familles qui se sont déplacées, les accompagnantes ainsi que des amis.
Autre rencontre importante ; depuis juillet 2017, la conseillère PCH des Résidentes avait suggéré à un couple ayant une fille porteuse d’un handicap de se mettre en rapport avec nous ; ce qui s’est fait. En début d’année, je reçois un appel du papa ; des obligations professionnelles les obligeant à se déplacer 2 ou 3 week-end, ils cherchent un hébergement pour leur fille, car les rares hébergements ne convenaient vraiment pas. C’est sûr qu’ils se tournaient vers nous comme la dernière solution. Après réflexion, je demande à Perle qui a une grande chambre si elle accepterait de la partager ; après un moment de silence, c’est oui ; je contacte son papa qui est tout à fait d’accord :’’On ne peut pas laisser des parents dans cette situation’’. Donc Marine a fait 2 séjours au Foyer et cela s’est bien déroulé ; elle a trouvé sa place et nous invite au spectacle que son groupe donne à Tomblaine. Auparavant, il y a eu bien entendu une rencontre entre les 2 familles accompagnées chacune de leur fille.
En avril, avec le Père Picot, en vue de la fête de Pâques, nous vivons la célébration pénitentielle qui fut particulièrement intense ; il est à souhaiter que toutes les familles, communautés, équipes vivent ce temps de réconciliation avec la même vérité et charité. Le Père Picot en a été le témoin émerveillé et ému. Madame Grandjean, elle même, a été témoin des capacités de pardon et réconciliation qui font que le Foyer est un vrai lieu de vie, où les tensions, inévitables, s’achèvent dans la paix car une vraie relation d’amitié et d’affection unit les Résidentes.
Comme les autres années, dans le temps de Pâques, un dimanche, nous conduisons Emmanuelle sur la tombe de ses parents : émotion intense, ressourcement auprès d’eux : ‘’j’ai vu mes parents’’ ; nous continuons notre chemin jusque Liverdun où nous déposons Gwenola au foyer de l’AEIM, visiter un de ses frères, et nous poursuivons notre route dans Liverdun jusque chez Madame Lacoste qui a beaucoup travaillé avec le docteur Castet pour le foyer. Le jour de Pâques, Gwenola pour le déjeuner invite son frère, sa sœur et sa fillette : petit regroupement familial ! Le mois d’avril, c’est aussi la foire, ses manèges et surtout dîner !
Mai débute par une surprise ; les résidentes sachant que je change de décennie, ont voulu le marquer ; dans le plus grand secret, avec des aides complices, elles ont réalisé leur projet. Merci aux Résidentes, à leurs aides, aux personnes qui m’ont manifesté leur sympathie. Des pique- nique à Sion, Domrémy ont marqué les jours fériés de ce mois de mai. Le vendredi 24, nous avons retrouvé un groupe de Ludréens pour fêter le 20ème anniversaire de cette manifestation. Emmanuelle et Sylvie nous ont représentées à un spectacle donné par le groupe de Marine.
Depuis ce mois-ci, une adhérente de l’Association du Foyer Aurore vient au foyer pour des petits travaux de couture : merci à elle !
Pour tout dire, la 2ème quinzaine de mai n’a pas été un mois de tout repos : entre une intervention chirurgicale pour une salariée, une entorse pour la Volontaire et Sylvie qui s’est fracturé le poignet droit !!
En juin était prévue une journée à Thermopolys pour tout le Foyer, Résidentes et personnel ; cette sortie sera repoussée en juillet pour que Sylvie puisse y participer. La fête de la musique nous retrouvera. Par la présence de Sylvie, le Foyer participe à la grande semaine. Le point d’orgue pour ce mois d’été : Gwenola, s’apprête à recevoir le 22 juin, la médaille du travail : 25 ans ! Ce n’est pas rien ! Nous la félicitons chaleureusement ! Et les vacances s’approchent.
Et il y aura la rentrée : il faut déjà y penser, prévoir. En effet une accompagnante nous quitte fin juin ; la deuxième commence à la rentrée une formation à l’IRTS : va recommencer l’épreuve de déposer des appels à candidature ; de même pour les volontaires. Assurer la stabilité pour les Résidentes, s’apprivoiser, intégrer le nouveau personnel, tisser de nouveaux liens de confiance … c’est l’objectif pour la rentrée.
Dans les différentes démarches entreprises cette année, notons une demande renouvelée d’une subvention pour la danse qui a été accordée ; par l’entremise du comité d’entreprise de la Maison sainte Thérèse, nous obtenons des billets à tarifs réduits. En tant que foyer pour personnes handicapées, nous avons maintenant une carte pour emprunt de livres et une autre pour emprunt de vidéos, DVD. Au terme d’une longue démarche, Emmanuelle a obtenu la prise en charge de ses déplacements en taxi pour se rendre à ses rendez-vous hebdomadaires et une petite allocation d’aide pour adulte handicapé.
Ce rapport, un peu détaillé, veut tout simplement vous laisser entrevoir ce que sont les Résidentes qui sont le Foyer. Je tiens à les remercier pour leur envie de vivre, leur dynamisme, leur savoir-vivre ensemble ; je tiens aussi à exprimer leur attente. Je remercie toutes les personnes qui font vivre le foyer : le personnel, les bénévoles, les familles, les amies, le Conseil d’administration et la communauté des Soeurs toujours accueillantes et bienveillantes pour les Résidentes.